Dites-moi…

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Est-ce ainsi que l’on se tait

les os rompus en aubes trop vives

quand on ne perçoit plus

que le corps fourbu du langage

en craquements de bois sec?

 

Est-ce ainsi que l’on se tait

au crépuscule de la parole vaine

quand l’ombre de l’autre s’enroule

en pelote de sel rêche

sur la peau?

 

Est-ce ainsi que l’on se sait

et que l’on s’en va

les doigts aveugles hésitants

en nervures de feuilles noueuses

dans un sursaut d’appel d’air

en se cognant doucement

aux contours familiers du Taire?

 

 

 

Barbara Auzou.

 

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