Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd’hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu
Emplissant tout à coup l’univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais je voyais l’avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Quoi toujours ce serait la guerre la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l’enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d’idoles
Aux cadavres jeté ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Louis Aragon
Ah j’aime beaucoup cette ambiance..
Bon weekend Barbara.
Tony
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Bon week-end.
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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» La partie de kapla… » Très beau dimanche à vous.
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ah chouette!
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Enfants du trottoir
parc maître originel
du sirop de rue
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Merci à vous deux, Barbara et Max-Louis, aux trottoirs je Doisneau Prévert…un collage anti-fuite sur le trou par où se vide la Vie
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Bon jour,
Mâchoire du capitalisme,
Trois mômes en devenir
Le visage du taylorisme
Fléchira un autre avenir.
En tout cas merci pour ce partage de photographies et pour moi la découverte de cette femme fabuleuse…
Max-Louis
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Comme ça que je la vois aussi…
C’est un plaisir Max-Louis.
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Il y a dans une rue, toujours l’âme de ses enfants. La rue de tout, avale ses enfants ou les recueils comme une mère, comme un asile. Elle devient terre de toutes les poussières. Un être vit et vient jusqu’à elle. La rue n’est pas un passage, c’est une aventure. C’est les rigoles d’eau, les voitures à l’arrêt dont il faudra deviner la vie, c’est la façade de mon voisin, les heures de vélo. La rue est une maison sans toit. Une famille sans êtres. Une camarade sans parole ni acte. La rue chante son marteau piqueur, son klaxon, ses conversations téléphoniques, ses voix qui s’unissent pour faire la ville. La rue s’endort jamais vraiment puisqu’elle met sa parure de lampadaires quand le ciel n’est plus si profond. Il y a les voitures dont il faut deviner la vie, les trottoirs où claque chaque pas en signe de vie et sur une petite pierre, juste au ras du sol … trois petits gamins penchés sur un jeu. Captivés, capturés par leurs heures d’occupation. C’est l’été il fait chaud, l’Amérique n’est pas loin mais dans leurs têtes ça n’a aucune couleurs, aucune valeurs, car l’heure est avant tout d’être trois petits gamins qui jouent … et le reste du monde n’y voit rien.
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Oh c’est très beau! Merci Julie
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Merci !!!
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Et merci aussi de faire ce genre de petites choses participatives, c’est un joli exercice et un bon moment d’échanges ! Belle fin de journée !
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A vous aussi Julie!
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Titre : Pas mal cette caisse.
Celle avec laquelle jouent les enfants , bien sûr !
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« Ne plus stationner…Vivre »
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