Comme Niala-Loisobleu a peint à partir de mon poème pouls (c’est ici) , j’ai de mon côté écrit à partir de son tableau : Manifestation de la Muse ci-dessous.
Sous la caresse fortuite d’un soleil ravi qui tressaille et ruisselle, le langage du ciel, trop jeune pour une nuit qu’on lui impose en bouquets de pacotille, a épousé les mots rares, les mots embués et les secrets de coton chuchotés au bleu des draps, au chaud des billes
et
C’est la beauté du monde qui s’y penche pour mieux boire
Amphore
Encore
Elle n’est pas moi mais je tiens tendre la main abandonnée de l’autre qui déjà a couché son visage de pierre qui fut et sera le mien, celui de tous les matins, celui du fond des âges
Et qui s’étage contre la charge du monde à l’aube d’un pinceau bleu et au menton assoiffé de l’enfant avide, le doigt sur la mappemonde, étourdi d’images
En Corps
Encore
Et il peint des chemins de ciels clairs qu’un rien amuse.
Le soleil a rendez-vous avec la lune. Elle a enfin cessé de l’attendre s’abreuvant aux rivages tendres d’un ciel réconcilié
À la marge
Et à la manifestation de la Muse.
Barbara Auzou.
Très joli texte, esprit et profondeur. Quand la muse est là…
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Merci Jean-Pierre
ça me touche…
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J’aime beaucoup! Bravo!
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Merci Julie.
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Bon jour,
La beauté se regarde et au texte la lecture se fait chair et c’est Beau …
Max-Louis
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Merci Max-Louis…
ça me trouble, non, ça me touche. Les deux.
Merci.
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Et les deux vont aux deux mains…
N-L
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Donner un sens aux choses qui interpellent c’est y faire entrer les cinq en activité.
Merci Max-Louis.
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Il ait des réunions où on se tait, qui actent Barbara, Max-Louis
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Je tends le ciel de lin au châssis de l’autre. Reins a dire. Le trouble mélange les mots, cette violence du ton adoucie par la langue franche aise. Liant son naturel complémentaire à l’evidence.
Je me retrouve au grandOueuvre du surréalisme avec toi Barbara. Ce fut le faire de la Muse. La parité artstisque inconditionnelle. A poursuivre au nom de l’Art. S’il-te-plait. Merci B.A.
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A poursuivre. L’Amour l’Art La Poésie…C’était le mot volontairement manquant du recueil de Grindel en 1929…Il en sourit….
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Paul a eu des trous. Et pas des moindres durant sa traversée terrestre. De mémoire certainement pas, je l’affirme. Il s’agit donc bien d’une omission voulue Barbara.
Toi qui est au seuil de la couleur Julie, c’est émouvant de constater être dans ton couloir.
Merci.
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Des arts qui se complètent bien 🙂
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Merci à toi Glomérule…
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Merci à vous deux .
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Oui alors…
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😉
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LA PROMENADE DANS NOS SERRES
O draperies des mots, assemblages de l’art littéraire, ô massifs, ô pluriels, parterres de voyelles colorées, décors des lignes, ombres de la muette, boucles superbes
des consonnes, architectures, fioritures des points et des signes brefs, à mon secours ! au secours de l’homme qui ne sait plus danser, qui ne connaît plus le secret des gestes, et
qui n’a plus le courage ni la science de l’expression directe par les mouvements.
Cependant, grâce à vous, réserves immobiles d’élans sentimentaux, réserves de passions communes sans doute à tous les civilisés de notre Age, je veux le
croire, on peut me comprendre, je suis compris. Concentrez, détendez vos puissances, — et que l’éloquence à la lecture imprime autant de troubles et de désirs, de
mouvements commençants, d’impulsions, que le microphone le plus sensible à l’oreille de l’écouteur. Un appareil, mais profondément sensible.
Divine nécessité de l’imperfection, divine présence de l’imparfait, du vice et de la mort dans les écrits, apportez-moi aussi votre secours. Que l’impropriété des
termes permette une nouvelle induction de l’humain parmi des signes déjà trop détachés de lui et trop desséchés, trop prétentieux, trop plastronnants. Que
toutes les abstractions soient intérieurement minées et comme fondues par cette secrète chaleur du vice, causée par le temps, par la mort, et par les défauts du
génie. Enfin qu’on ne puisse croire sûrement à nulle existence, à nulle réalité, mais seulement à quelques profonds mouvements de l’air au passage des sons,
à quelque merveilleuse décoration du papier ou du marbre par la trace du stylet.
O traces humaines à bout de bras, ô sons originaux, monuments de l’enfance de l’art, quasi imperceptibles modifications physiques, caractères, objets mystérieux perceptibles
par deux sens seulement et cependant plus réels, plus sympathiques que des signes, — je veux vous rapprocher de la substance et vous éloigner de la qualité. Je veux vous
faire aimer pour vous-mêmes plutôt que pour votre signification. Enfin vous élever à une condition plus noble que celle de simples désignations.
Francis Ponge
Aux greffes, l’acte ne porte pas sentence…mais semence…
Merci Glomérule Néphron.
N-L
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A reblogué ceci sur Mots écritset a ajouté:
Merci Barbara pour ces belles lignes
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Merci à vous Jean-Pierre…
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