Les mots peints: Sérénité.

Voici Sérénité, fruit de ma neuvième collaboration avec le peintre Niala-Loisobleu.

Le texte cette fois a précédé le tableau mais les étapes colorées que j’ai pu apprécier en cours de réalisation picturale m’ont amenée à le revoir afin d’en atténuer le côté sombre bien plus présent initialement et de lui rendre ainsi le solaire qu’il méritait. Merci Niala. Il va sans dire que ce tableau lumineux m’est fiché en plein coeur serein.

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Sérénité – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 65×54

 

Sérénité.

Quand il sera évident

Que la part d’ombre s’accroît

Sur un ciel de poussières et de sentences

Et reste perplexe au seuil du sensible lendemain,

Je prendrai ma mendiante par la main

Et fermerai ses yeux trop grands

Pour que cesse enfin la danse de la faim et du couteau

Et le chant inconsolable au ventre gorgé d’eau.

 

J’insufflerai la patience  à l’insecte de son corps

Avant de le confier au fleuve qu’on remonte lentement

Qui berce la colère et conte au sampan

Des histoires d’amours solaires et de paravents d’or.

 

Rendue à la mer ravie, l’enfant intacte d’hier

Se balancera au croissant blanc

D’une sérénité lunaire.

 

 

 

Barbara Auzou.

24 réflexions sur “Les mots peints: Sérénité.

  1. En arriver à se trouver gêné en pareilles circonstances ne relève que de l’aspect malheureux décidé par WP AU MAUVAIS SORT..Pourquoi, comment , brouillard absolu…La programmation de sortie simultanée avec ton blog sur les deux miens a fait long feu…une fausse-couche…qui laisse exsangue.. pareil au magnifique soufflé qui sort du four ratatiné…
    Que ceci n’enlève rien à ta part de reconnaissance pour ce poème qui m’a porté très haut, très loin au pont d’être toujours sous l’émotion hors norme qui dépasse ce que des mots pourraient en dire.
    Merci Barbara, partage mon silence, il contient la vérité toute nue. Et le fait qu’en dehors de peindre je crois n’être rien.
    N-L

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  2. A reblogué ceci sur Niala-Loisobleuet a ajouté:
    LE DEUIL DES ILLUSIONS PERDUES
    PAR JOH HOPE
    Et le souffle de ce vent géant
    Anéantit,
    L’ espace d un instant,
    Dans un sourire flamboyant;

    Les racines si frêles
    De cet arbuste florissant
    Sans se soucier
    De ce flot de sève bouillonnant;

    Se déversant dès-à-présent,
    Sur ce sol aride,
    Dépourvu de sentiments
    Tel ce torrent dévastateur,
    – Ô émotions-;

    Dans lequel disparaît
    Ce fulgurant foudroiement :
    – Ô cruelle déception!-

    Cependant,
    L’ écho strident de ce cri
    Déchirant cette sinistre nuit;

    Se perd en vain
    Dans les abysses de ce temps
    Qui inéluctablement fuit;

    Là où une étoile sanglote,
    Faiblement,
    Accrochée à cet Arbre
    Erigé fièrement;

    Avant de s’éteindre,
    Dans le plus dévastateur des silences,
    Inéluctablement!!!!

    Oui,
    Désormais,
    Je me retranche
    Dans cet étrange monde
    Dénué de sens;

    Car seule l’ obscurité ténébreuse
    Exorcisera les ravages sans détour
    Lié à cette douleur si intense;

    Puisque sombre discrètement,
    Dans la pénombre,
    La clarté de ce triste jour!!!!!

    Ô puisse la magie
    De cette poudre immaculée,

    Dans la plus féerique des euphories,
    Cet horizon rebelle et Sauvage plonger

    Dans ce douloureux paysage,
    Par les illusions perdues,
    Endeuillé!

    « Le deuil des illusions perdues »
    Copyright Joh Hope,23.12.2011

    Extrait de: Recueil: « D’Ombre et de Lumière »
    Joh Hope

    Merci Barbara, toi seule et tes mots peuvent dire la place occupée ici. Soyez les bienvenus, merci.

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  3. Je suis juste venu vous dire merci mais pas comme une formule de politesse
    L’atelier sous les feuilles
    Eva
    Laboucheàoreilles
    Sylvain Lechair
    Luisa Zambrotta
    et encore Julie
    pour ma part mais merci pour celle de Barbara, sans qui la toile n’aurait pas vu le jour…

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