Voici À la butée des étoiles, ma seizième collaboration avec le peintre Niala.
(Acrylique sur toile. 100×100)
Dans les hauts jardins de l’imagination,
je te trouverai broyant la couleur
au revers du coquelicot éphémère,
accoudé au temps et à la butée des étoiles,
à fortifier la frêle charpente de la toile
que le couteau déjà entaille de son entière passion.
Je te trouverai absorbé dans l’intervalle
entre le geste et son intention,
entre la beauté et son interrogation,
au coeur d’une lumière différée,
à la torche ressaisie sur la cécité du jour
et dans le halo d’une certaine idée de l’amour.
Dans les hauts jardins de l’imagination,
tu me trouveras au dernier quartier lunaire,
sur la balançoire obstinée qui balaie le vulgaire,
à la strate du mot et à la nuque d’un bras de mer.
Tu me trouveras au sang bleu d’un théâtre mental,
à la mouette qui se cogne à la butée des étoiles.
Tu me trouveras dans l’étroit du mot,
dans l’écriture du ventre et son cachot,
entre le centre et le contour,
entre le dire et son silence,
au coeur d’une partition langagière,
à la torche ressaisie sur l’éphémère
et dans le halo d’une certaine idée de l’amour.
Barbara Auzou.
Il faudra se souvenir de cette EPOQUE. Tu étais assise derrière-moi, sur le tapis où tu as planté la place de ton choix, le chevalet dressait cette grande toile en témoignage. Ma main gauche n’a pas eu d’autre tremblement que l’émotion d’un amour se foutant de tout se qui pouvait lui être étranger, il a peint la tendresse infinie de ses mots crus, la force spontanée de son absolue en suivant tes mots à la lettre.
Je t’infinis d’un silence sans fin ma Barbara.
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Merci Erik Vincenti Zakhia
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Et si c’était le but ultime du voyage…Toucher le silence.
Merci à toi mon Alain…
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Il y a cognition dans nos ressentis communs. La plus forte expression se traduit par le silence, on descend par lui seul au centre du noyau, La fusion est totale. Je ne doute pas que c’est ce vers quoi nous nous dirigeons. Nous avons entrepris une marche vers l’absolu* et nous y parvenons. La parallèle de notre création personnelle est évidente, s’il l’on bandait nos mains on ne pourrait désigner laquelle écrit et laquelle peint. Elle sont un même bras, la symbiose à des yeux pour dire et une voix pour entendre.
En toute humilité, je suis amené à dire à quel point de force créative tu m’as placé ma Barbara.
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Nous regardons dans la même direction…
C’est à TOI que je dis MERCI.
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Merci c’est un mot d’amour alors…
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Toujours….
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L’OBJECTIVITE POÉTIQUE
Guerre des errants et des guides
A rebours de la peur
A rebours des conseils
Loin des rives les plus sensibles
Fuir la santé des mers
Espoir des premiers pas
Fuk les couleurs inhumaines
Des tempêtes aux gestes mous
Matin brisé dans des bras endormis
Matin qui ne reviendra pas
Reflet de rousse qui s’éteint
Les seins aigus les mains aimables
A coups de fouet l’offre de soi
Rien ne vaut le malheur d’aimer
Rien le malheur
L’écume détournée
Abrège la sentence qui monte aux lèvres
Qui va au cœur
Qui s’effondre avec un rire d’origine
Un rire aveuglant.
Fragile douloureuse et marquée à l’épaule
Des cinq doigts qui l’ont possédée.
Le long des murailles meublées d’orchestres décrépits
Dardant leurs oreilles de plomb vers le jour
A l’affût d’une caresse corps avec la foudre
Le sourire faucheur des têtes basses
L’odeur du son
Les explosions du temps fruits toujours mûrs pour la mémoire.
Même quand nous sommes loin l’un de l’autre
Tout nous unit
Fais la part de l’écho
Celle du miroir
Celle de la chambre celle de la ville
Celle de chaque homme de chaque femme
Celle de la solitude
Et c’est toujours ta part
Et c’est toujours la mienne
Nous avons partagé
Mais ta part tu me l’as vouée
Et la mienne je te la voue.
Et tes mains de pluie sur des yeux avides
Floraison nourricière
Dessinaient des clairières dans lesquelles un couple
s’embrassait
Des boucles de beau temps des printemps lézards
Une ronde de mères lumineuses
Retroussées et précises
Des dentelles d’aiguilles des touffes de sable
Des orages dénudant tous les nerfs du silence
Des oiseaux de diamants entre les dents d’un lit
Et d’une grande écriture charnelle j’aime.
Tant de rêves en l’air
Tant de fenêtres en boutons
Tant de femmes en herbe
Tant de trésors enfants
Et la justice enceinte
Des plus tendres merveilles
Des plus pures raisons
Et pourtant
Les heureux dans ce monde font un bruit de fléau
Des rires à perdre la tête
Des sanglots à perdre la vie
Les yeux la bouche comme des rides
Partout des taches de vertu
Partout des ombres à midi.
Colère miel qui dépérit
L’abri des flammes se consume
C’en est fini de voler au secours infâme des images
d’hier
La perfection sylvestre la fine mangeoire du soleil
Les fondantes médailles de l’amour
Les visages qui sont des miettes de souhaits
Les enfants du lendemain le sommeil de ce soir
Les mots les plus fidèles
Tout porte de noires blessures
Même la femme qui me manque.
Paul Eluard
J’avais envie d’un interprète pour dire ce que je n’ai pas le talent de formuler, Grindel manque jamais à sa parole ma Barbara.
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Quand on se nomme Grindel et qu’on est poitrinaire, on se fait un souffle qui ne ressemble à aucun autre…
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LA NÉCESSITÉ
Sans grande cérémonie à terre
Près de ceux qui gardent leur équilibre
Sur cette misère de tout repos
Tout près de la bonne voie
Dans la poussière du sérieux
J’établis des rapports entre l’homme et la femme
Entre les fontes du soleil et le sac à bourdons
Entre les grottes enchantées et l’avalanche
Entre les yeux cernés et le rire aux abois
Entre la merlette héraldique et l’étoile de l’ail
Entre le fil à plomb et le bruit du vent
Entre la fontaine aux fourmis et la culture des framboises
Entre le fer à cheval et le bout des doigts
Entre la calcédoine et l’hiver en épingles
Entre l’arbre à prunelles et le mimétisme constaté
Entre la carotide et le spectre du sel
Entre l’araucaria et la tête d’un nain
Entre les rails aux embranchements et la colombe rousse
Entre l’homme et la femme
Entre ma solitude et toi.
Paul Eluard
La thérapie du poitrinaire…
N-L
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C’est l’espace « ENTRE »…
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L’en droit de la main….
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A BRAS OUVERTS, MAIN COUPÉE
La tête à couper jamais la main jamais les doigts
Bras et jambes coupés les bras tombent à bras-le-corps les bras tombent à poings fermés jambes à bras sans jambes ni bras
Les mains vides jetées à pleins bras
A bras ballants
la main tendue au creux de la main
menottes aux ongles
Pouce mordu auriculaire sourd index aveugle
Annulaire et médius en angle
X la noce nulle
Main-tenant
Main en dérive
au bras d’une vergue
A bras raccourcis la langue coupée impose les mains à tour de bras
Une affaire de sang sur les mains une affaire de mains sur les bras
Les bras de siège en état de
Ghérasim Luca
tue d’yeux, label verte !!!!
N-L
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Le test permet de ne plus avoir de doute sur la motivation naturelle. C’est sans appel…
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Je remercie les likeurs pour l’impression de double reconnaissance que je ressens pour la première fois aujourd’hui.
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Dans les hauts jardins de l’imagination, je trouverai les couleurs…
Merci pour cette découverte.
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Merci à vous, Klagg36
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mais c’est gentil
vraiment magnifique
🙂
Monica
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Merci beaucoup Monica…
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Grande peinture et poème tout aussi agréable accompagnant la même chose. Merci pour le partage.. 😊
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Merci à vous…
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