Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd’hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu
Emplissant tout à coup l’univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais je voyais l’avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Quoi toujours ce serait la guerre la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l’enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d’idoles
Aux cadavres jeté ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Louis Aragon
Merveille pure
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Merci Paola
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🌹
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Aujourd’hui mon oeil, la vache me fait pas pas qu’un boeuf mal
de quoi pour une fois
rêver d’être mâle
et être assis dans l’train
à sourire aux vaches le long de la voix…
N-L
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Tu mes meuh encore…
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REGARD
Assis sur l’horizon
Les autres vont chanter
Et nous nous avons regardé
La voiture en passant souleva la poussière
Et tout ce qui traînait retomba par derrière
Mon œil suivait ainsi
la ligne des ornières
Il s’étirait sans en souffrir
Ton regard le faisait rougir
Et cette voix qui pleure
Sans soulever un souvenir
Est devenue meilleure
Il n’y a plus rien que ton regard
Et devant toi tous ceux qui t’offensèrent
Pierre Reverdy
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merci mon Alain…
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On a tous en nous la lubie d’un départ flashé par le regard distrait d’une vache qui pisse le lait de ses envies.
Magnifique écrit. Tes échanges avec Alain sont très beaux. Bon Dimanche.
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Merci Charef…Pour moi, pour Alain aussi…
Bon dimanche, je t’embrasse
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Nos écrits sont à l’étal du marché des quatre-saisons, mendiants, boutons en fleurs, fruits pulpeux et potager, Charef, l’oasis de tous les déserts de la vie.
Merci, que toute mon amitié t’accompagne.
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Pingback: Nella stazione… – IL MONDO DI ZORYANA …dove l'amore inventa il suo infinito…
Oh merci Zoryana!
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