Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd’hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu
Emplissant tout à coup l’univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais je voyais l’avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Quoi toujours ce serait la guerre la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l’enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d’idoles
Aux cadavres jeté ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Louis Aragon
« de tréteaux en tréteaux dressés aux pieds de l’enfance »
La délicatesse de vos mots. Bonsoir Barbara et merci pour votre présence aussi.
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Merci beaucoup…
Bonne soirée Josette.
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Au bout des ailes le grappin lâché coule sa ficelle
le soleil tend les deux joues au voyage
le cri d’abordage s’est inscrit en capitales sur les ardoises
Du plumier troussé
de grands écarts s’envolent en bottes de sept lieues
L’oiseau-lyre pince ses cordes au pourtour de l’orée
l’enclos qu’une cornemuse dilate se tend poumons éclatés
l’oeuf d’aime prêt à couver
De l’enfance retenue la corde a sauté les moutons pour appareiller..
N-L
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Couronné de lui-même le jour étend ses plumes
Haut cri jaune
Jet brûlant au centre du ciel
impartial et salutaire…
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Poussé d’un jet
le poitrail du colibri sonne un brame…
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Barbara merci…
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Alain Merci
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« le toit de mon rire » c’est très joli ! Vous trouvez toujours des images aussi insolites que belles.
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Merci marie-Anne
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