Ta voix tutélaire tourne sur le centre de mon esprit réveillé et patiemment le nourrit
Regarde
L’abîme s’est blottie sur les heures calmes et profitables et les étoiles sont restées meurtries
au chevet de notre étable sans toit à cause de nos yeux un instant détournés vers des jours indifférents
Mon enfant
Rien en nous ne s’est trompé et je t’emmène en secret loin des aubes périssables où les arbres se couvrent de sang
Nos printemps sont à réinventer sur le grand champ où je te prépare à me survivre
ailleurs qu’au bord tremblant et insatisfait du vivre
Que ton vol épouse les contrées rares où nous fumes les gardiens des fleurs
les frères et sœurs turbulents
tremblants et sincères de la pierre
Barbara Auzou.
La réinvention relève
du sel une pincée
Les vieilles planches courbent l’échine du bois vert à l’amble du mouvement perpétuel
ce que la plaine monte en écho cherche le coquelicot pour engager son pas
quelque cheval au crin parallèle
ira au bain embrasser l’hippocampe à bord du poisson-volant
les carillons pourront sonner on gardera les yeux fermés aux aiguilles mon enfant
la fleur blanche ne fane que sous la morsure des mono-spaces…
N-L
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La beauté
Sans voix autre
que mon silence
qui en dit long…
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BRIBES (XVII)
De la guérite de sa gorge les cordes vocalisent comme un instrument à vent de garde tutélaire
Il surveillait la dune de son torse, les hanches attelées aux aisselles, à peine un mouvement de ses lèvres, que le soutien-gorge ne palissait plus la retenue des coulées de sable qu’en imagination
NOUS nous n’aimons pas la neige elle ne nous glisse rien qui transporte, en revanche ouvrez le sentier de la pointe espagnole et vous verrez les chiots partir en fusée
Quand je serais grande, disait-elle, je n’abîmerai pas le silence des pierres alignées à leurs racines, encore debout de la veille ou couchées d’antan sans s’être lâchées la main
un gisant levant la tête reconnût les notes d’une marche nuptiale où un fifre appuyait sur la nacre pendant que les guitares claquaient du talon
gitane poussière d’un élan qui résiste aux tourments les dents prêtes à mordre
chiens-loups clignant du rai
Aux meules des foins porteurs de serpolets, comme aux gerbes des moissonneuses le bleuet dresse les pis pour que le vin coule en étreintes qui vantent le travail, seule vraie noblesse de l’homme….
Niala-Loisobleu – 2 Décembre 2018
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Il arrive en même temps que je te reblogue;
Ce texte possède une beauté fluide et entière qu’on ne rencontre plus guère…
Merci mon Alain…
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Un mot, une phrase, et c’est tout le cœur qui s’ouvre… comme en lisant ce texte. Magnifique !
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Merci Josette, vraiment…
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