Voici » Le Poète », cinquième de cette nouvelle Epoque 2019 avec le peintre Niala. Alors que nous attendons la publication de l’ouvrage « L’Epoque 2018 » pour la fin de l’année aux Éditions Traversées, les tableaux eux (2018 et 2019) seront exposés au printemps à Cognac du 15 au 27 Avril 2019 au Couvent des Récollets.
C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires.
L’EPOQUE 2019/5 « LE POETE » – Niala – Acrylique/toile 55×46 – 650,00 €
LE POÈTE
Je l’ai vu mourir souvent
Le poète
Dans ses yeux trop grands
Qui effeuillaient les ombres
De trop près.Il voyait peut-être
Le temps gâché jeté dans
Les pièces successives du monde.
Je l’ai vu sourire dedans
Le poète
Offrant du cri la version muette
À l’arbre du regard se redressant
Quand tout s’était tu
Et qu’à son destin de racine l’artère était rendue.
Et j’ai bu sa singulière mélodie
Triomphante que l’on voulait vaincue
L’inflexion de chair de sa voix
Sous les gravats de l’irrévélé
Toujours plus rude que l’attente que l’on en a.
J’ai caressé longuement
Son poème au double sexe de ses mots
Comme on caresse un bois vivant
Gorgé d’un sang trouble et dense
Dont seuls les oiseaux ont la connaissance
Au feu et à la peau de midi quand cesse leur chant.
Barbara Auzou.
Dans le coeur de ton essence j’entendis l’oiseau gratter, il roulait du fond des âges sans rime ni raison des battements libres. Ecriture née des restes de charbons aux tisons,d’une l’animale course de ce qui lutte pour la vie.
Les plafonds de nos antres portent ce cri indélébile ma Barbara, ta poésie repoussant l’érosion…
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Je suis dans la chambre bleue ce qui reste de ton cri…c’est déjà plus loin que nos vies…
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Poètes nous sommes avant tout notre propre métaphore. Le caillou ici est diamant sans passar par l’argot
Le bleu est notre langue propre, douceur infinie d’un cri perçant aux dents acérées, reste indestructible de notre animalité primordiale
Merci Delphine et toi ma Barbara.
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