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Partout les plantes
Poussent parmi les morts,Enfoncent leurs racines Dans les cadavres De tous les règnes.Est-ce que les herbes Des cimetières Sont autres Que celles des parcs, Quand on les voit En fait, la Que n’importe Quel coin de la terre. Mais en Qu’on est là au bord Ailleurs les plantes Ici, le ciel A hauteur d’homme, A hauteur d’homme Ici, l’espace Est un rez-de-chaussée. Ici, les plantes Régissent l’espace La lande Ici, les plantes sont loin Le vent * Un vent qui connaît la mer, Qui en vient Et qui jamais Alors, bien sûr Ne peut être la même Ici, l’herbe n’est pas Elle aussi Elle aussi, elle dit : * Elle dit : Fais comme moi, Sache les lointains Moi, dit l’herbe, M’a beaucoup De quoi pouvoir * Je sais que le vent Même quand il vient de loin, Je suis sûre d’être en lui, Les fougères Sont plus modestes. Elles se referment Les plus vieux Ne regardent pas * Oui, L’eau Toujours présente. Même que c’est contre la pluie Du soleil, aussi. Nulle part, le soleil Pendant tout le jour, Et c’est pourquoi les plantes, Racontent l’origine du vent * La Un tapis Pour cette cérémonie, Les herbes Des prés, des talus, Les herbes résonnent N’acceptent pas * Les genêts Sont comme les pauvres gens, Les accompagnent, Signifient Que ça en vaut Chantent Comme les pauvres gens, Parfois, Quand il fait très bon. * Ce que parlent toutes les plantes, Le garde Pour témoigner. Jamais, plus tard, Ne pouvaient avoir Il y avait du suc d’ardoise Les maisons se voulaient Être des leurs Les entendre. Participer avec elles Les dangers Ne manquaient pas. Les goémons Sous les fougères Se tenaient les vipères, Nous attendaient. Les ronces Il suffisait de gratter Pour toucher des racines Une, un jour, Rien N’était moins étranger Que les violettes. Elles ne promettaient pas plus Le lichen Sur la pierre grise. Lequel était Lequel On sentait bien Rejoignait quelque part On avait des ennemis Parmi eux, Qui méchamment Ces ennemis, Que personne apparemment Les fleurs de lys Il y avait des feuilles, A qui l’on pouvait Même ses peurs Avec le lierre Lui aussi savait Que partout * Écraser une feuille, une herbe Et les respirer, y passer Flagrante et quotidienne Est la révélation Par la feuille et la fleur De ce que la terre De ce qui dans la femme * Je te nommais tout bas : Comme si je savais que plus tard Et du couchant Impératrice au rang des pauvres. * Entre la saxifrage et la bruyère, Comme entre l’azur et le nuage, Entre le ciel et la barque, Entre le chêne et le toit d’ardoise, J’existais. Si tu connais Quelque chose de l’univers, C’est que tu as bien regardé, Dans le rocher, Dans la plante inconnue Qui poussait contre lui, Que sur le lichen Le ciel alors et l’océan * Où retrouver ailleurs, Un territoire où tout se tisse |
Merci d’avoir partagé cette poésie magnifique.
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Seul pays que je connaisse où l’homme est né de terre et de mer….
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ça lui donne un silence particulier….
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Le silence du soupir…
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Quoi de plus merveilleux que cette invitation au voyage, je ne connais qu’un seul lieu qui présente ces même adages, lieu de coeur et d’esprit.
Merci Barbara, Je t’embrasse de supers bons moments.
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Je t’embrasse itou fort Sajo
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Que lindo…divino!
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Merveilleuse découverte !
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Poésie de la nature, s’il en est que celle de Guillevic…
Merci
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