Ce que je voulais toujours avec toi, c’est partir
et que la terre recommence
sous un autre jour, avec une herbe encore nubile,
un soleil qui n’appuie pas trop
sur le cœur et puis du bleu tout autour comme
un chagrin qui se serait lavé
les yeux dans un reste d’enfance, et que le temps
s’arrête comme quand tout
allait de soi, tout, quand partir n’était encore
qu’une autre façon de rester
comme l’eau dans la rivière, les mots dans le poème
et moi, toujours en partance
entre l’encre et les étoiles, à rebrousser sans fin
le chemin de tes larmes.
Petits riens pour jours absolus, Gallimard 2016
Quand je disais je veux trouver la petite bête qui monte
j’avais aux mains cette faim d’un fruit juteux dès le matin
les lèvres trempées du cas fait
je profite de la fraîcheur qui va conduire à traverser la lourdeur..
N-L
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on convoquera la bonne température….
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Au gré de la nature nos corps naviguent sans perdre le cap…
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