Dragonnier de Socotra

ne les crois pas quand ils diront
que nous sommes guéries d’on
ne sait quelle fièvre et tiens toi
loin de leurs ménagements
de leurs mots pour embaumer
plus rien désormais ne nous éloignera
de cette forêt de bras cette libération
des torses et d’aisselles à buissons
que griffe le ciel d’un précieux exsudat
sous la peau vernissée bat un vivant mercure
je t’aime
des orgues pachydermes fuselées
comme des baisers d’enfants
viennent mûrir doucement en jouant
entre les dragonniers
Barbara Auzou.
Les mots sont beaux, comme toujours, mais pardon, je ne peux manquer d’admirer la photo. Quels arbres !
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