
je suis venue avec le dé à coudre dont j’avais hérité
j’ai tenté de filer un bon coton dans le réseau de tes branches
je cherchais un lieu exempt de toute brûlure dont les martinets
seraient à la fois la source et puis l’élan
tu m’as confirmé qu’il n’était pas vain d’écrire sur la nuit
avec ses mots blancs
que séparer ce qui danse c’est vider les jambes de la raison
de leurs courbes
et tu as posé tes mains sur la narration enfoncée de mes détours
comme on capture le renard des âges par la ride horizontale de l’amour
j’ai vu la lune l’envers de sa solitude femme à présent
la terre entière s’est adoucie j’étends
la fourche de mon nid dans l’ordre humide d’un autre ciel
d’une autre ramure pour mieux trembler
et pour oser
Barbara Auzou.
Merci d etre si souvent la première à me lire . J aime ces vers j admire cette manière de tordre le langage telle manière que seuls subsistent avec l envoutement des mots la sensation poetique pure qu’ils suscitent
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Merci à vous Cécile…
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L’Extrait que Barbara tire des torsions de son langage est d’autant plus beau qu’au contraire des successions de passages aux filtres des affinages chimiques elle tire son jus du noyau lus que de la pulpe. C’est semailles que de la lire.
Amicalement
N-L
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et l’arbre, heureux de ces mots, danse en unissant ciel et terre…
c’est très beau…
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Merci Francine
Je t’embrasse
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Je t’embrasse itou.
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