Nan Madol / Micronésie

moi j’avais ce coeur obsessionnel
une vie organisée sur la régularité
des marées
la mangrove prenait le dessus
je prendrais le raccourci du ciel
un seul trait d’encre reçu en héritage
labile comme les promesses de verts
aux racines des palétuviers
mille terreurs nous tiennent nous entretiennent
terres et mers nous font des nuits de basalte
que l’on traverse sur de longs canoes
forts d’une fragilité toute pacifique
c’est pourtant toujours le même bruissement
d’aube dans le noir et dans les pierres
et le mystère de nos histoires dans ma main
cérémonielle
aujourd’hui semble sourire
ma profonde élection mon amande d’air
je finirai bien par faire le tour de ton visage
où pelote l’ombre claire qu’il te faut soutenir
contre les strates régulières du temps
Barbara Auzou.
C’est vraiment magnifique… un mystère qui prend vie sous tes mots…
Je t’embrasse.
J'aimeAimé par 1 personne
Un visage de derrière les loups
que l’on caresse en conscience…
merci Francine
J'aimeAimé par 1 personne