Une note de lecture ( je n’ai guère l’habitude de ce genre d’exercice…) du très beau recueil de Lieven Callant, Initiale, dont je recommande chaudement la lecture…
Une lecture de Barbara Auzou
Lieven Callant, Initiale, Préface de Xavier Bordes, Editions Traversées.
Dans ce recueil Initiale, chaque poème est une respiration qui se tente, qui s’essaie, qui s’apprivoise, une zone fauve toujours entre « intérieur » et « extérieur ».
L’auteure en témoigne dans son introduction:
« à l’intérieur de moi parfois tout s’éteint, les vaisseaux s’égarent, les ruisseaux tournent sur eux-mêmes et combattent les rivières »
« à l’extérieur de moi, on ne voit rien de tout cela, des jeux de la lumière avec l’ombre »
La poésie semble alors un cheminement essentiel mais le poème a ses limites, celles de l’Ego sum:
« Mais que fait ce je parmi tous les mots
Le poème n’est pas un cœur et encore moins un rocher qui bat
Jusque dans chacune de ses rides
Jusqu’aux rives d’une âme
Le pronom est trop lourd »
Et le je reste souvent dans son «vestibule»:
« Je serais dans cette bulle qu’on appelle…
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