Un recueil sensible et généreux que je vous recommande chaudement…
Une chronique de Barbara Auzou

Jeanne Champel Grenier,Alors la nuit délivre la nuit des livres, Éd. France libris, 2018
« Se glisser dans ton ombre à la faveur de la nuit .
Suivre tes pas, ton ombre à la fenêtre.
Cette ombre à la fenêtre c’est toi, ce n’est pas une autre, c’est toi. »
Ainsi s’ouvre le poème de Robert Desnos « À la faveur de la nuit » et c’est ainsi que l’on pénètre avec humilité dans l’intimité silencieuse et la solitude nocturne de Jeanne Champel Grenier pour partager avec elle cette « discrète lampée de lait d’étoile »
D’emblée la nuit est placée sous le signe de l’ambivalence. Elle est l’espace propice aux affres de la création:
« où est donc le point d’eau
que parfois je pressens
il faut passer les rocs
croiser les éboulis
se griffer aux ronciers
se piquer aux orties »
Et elle nous reprend aussitôt ce qu’elle…
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