
il pleut sans discontinuer depuis lundi
et c’est comme une fontaine perpétuelle au creux du plus grand silence
je t’écris
novembre me cueille dans tout mon potentiel d’absence
je ne goûte guère tu t’en doutes à la transe qui s’est emparée du pays pour le ballon rond et à tout ce qui se joue sur les pelouses mentales hautement monnayables
le voisin qui n’est pas un mauvais garçon a ressorti hier le drapeau de la France pour le planter là entre ses deux rosiers aux fleurs finissantes et gorgées d’eau de saison
toujours parmi les autres il y a la beauté que je tais et à laquelle je pense
que je protège des vasques inconséquentes de la vie terrestre qui souffle le chaud et le froid
la poésie est comme un pied blessé dans la foulée des conquérants
et qui ne mine que les fous
un défi comme il en faut
un refus de vivre à genou
un arbre peut-être amoureux d’un oiseau ou de l’abandon des doutes
je souris à l’instant en pensant à toutes les choses que l’on n’a pas à se dire
je m’enfance avec toi pour longtemps
et je pose à tes pieds l’être-ici des choses touchées
que le tyran laineux de l’hiver pas plus que les cris patriotes que l’on réitère
ne mettront en déroute
B
de toute beauté…
merci Barbara
je t’embrasse très très fort
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Merci à toi Francine
Je t’embrasse très très fort aussi
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On aimerait recevoir une telle lettre (en fait on la reçoit, c’est vrai) On aimerait avoir eu le talent de l’écrire.
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Merci Joël…
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