
sur les courbes du destin
il y a nos mains
vieillies
après la manœuvre de tant d’années
toute chose que l’on touche
s’arrondit
soudain
il y a l’ébauche de toute étreinte
sur l’assiette creuse d’un seul bras de nuit
et les oiseaux qu’on a patiemment élevés
nous reviennent
dans la boucle nourrie des sens
il faut toute une vie pour faire du silence
son allier le plus profond
et y laisser rêver les bêtes moussues
de nos consciences
couchées en rond entre dunes douces
et falaises escarpées
comme une fleur tournant sur sa tige
pour ne plus voir le soleil de profil
mon sang vermeil garde dans sa mémoire humide
ces choses plus grandes que nous
qui nous firent un lit pour nous étendre
et les parfums où nous retrouver
Barbara Auzou
c’est une merveille, ce poème…
merci Barbara
je t’embrasse très très fort
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C’est moi qui te remercie Francine
Je t’embrasse très très fort moi aussi
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