Velours d’un ailleurs

les choses menues mesurables

qui s’ébrouent sur le jour

comme de grands chiens mouillés

n’auront pas raison de nous

leurs mots s’entre-dévorent

avant même de toucher

la langue chaude de nos fenêtres

je nage vers toi à perte de vue

dans un supplément d’être

pour habiter le monde de cette autre façon

dont on parle peu soudain

par respect pour ce qui se tait

je risquerai les silences épris de bleu

le velours d’un autre soleil

par peur soudain que ne se perde

cet autre côté du temps

à une pierre pareille que je serre

dans ma main

 

Barbara Auzou

4 réflexions sur “Velours d’un ailleurs

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