Herbes lentes

je me souviens des ruisseaux

de leur musique enjambée douce

de notre regard nouveau

sur les restes d’un quelque chose

aucun jour qui n’inventerait l’amour

sa musicale révolution

aucune nuit qui ne dévierait

l’éternité toujours plus près de la peau

la paix simple et cyclique

et son appui de liseron sur la rose idéale

c’est à voix basse tu sais qu’il faudra rappeler

nos oiseaux repliés un peu plus loin

dans la parenthèse honnête de nos printemps

pour demeurer longtemps

ces successives présences qui rient

sur les herbes lentes

une étoile toujours à portée de main

 

Barbara Auzou

2 réflexions sur “Herbes lentes

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