Auteur : barbarasoleil
L’oiseau au nid / Une sculpture de Francine Hamelin accompagnée de mon poème
L’oiseau au nid / Une sculpture de Francine Hamelin
Et Francine Hamelin c’est ici

des rumeurs d’éclosion restent invérifiées
trop d’hommes ne se ressemblent jamais
et comment sinon par les nids
aurions-nous pu survivre
avec le seul désir de nous mesurer
à la honte parfois des choses vivantes
je m’émerveille de te voir avancer
dans ce monde qui ne t’aura rien épargné
des pailles brisées du rayonnement
des cris partout que l’on tente
pourtant tu bois à plein soleil cet être-ici
que seules connaissent les abeilles du grand bleu
me levant avec tes mains
me levant avec tes yeux
récipients au temps
tu traduis mon âme en visions
d’où j’émerge transparente
dans les niches d’eaux
de ma peau mate
j’entasse les pierres patientes
qui feront ma maison
et c’est désordre infini
et c’est douce ordonnance
dans mes plumes nouvelles
pour retrouver la route dans ma nuit
Barbara Auzou.
Deux mercis…
Merci à Joël qui a des mots touchants pour ma poésie…
C’est ici

Et merci à Flavio qui a traduit ma cinquante sixième lettre en italien …
C’est ici

Cinquante huitième lettre pour toi ( avec photo du jardin)

le jour est encore lourd de nuit
je caresse de l’eau de pluie la vouivre dure qui a pris possession des fleurs
je t’écris
rêvant d’une vive remontée de l’azur qui essaimerait dans un cri sa joie pure et la vitalité dans l’amorce saisonnière des cœurs
un oiseau de ferveur pourtant chante très doucement et continue à jouer avec les balles du soleil une partie jamais perdue
tandis qu’au loin des assassins accrochent des cris et des lampions en vue d’un feu de joie dont je ne serai pas
ils auront vite assaisonné les restes de la fête dans l’entassement des toits
le sol sera jonché de détritus
décidément le bonheur que l’on décrète n’est pas pour moi
en lieu et place de l’orage demain
en lieu et place du bruit
je reviendrai au jardin où la pluie même aura perdu de son aplomb
je te cueillerai quelques bouquets de temps rompu
un silence halogène grandira à nos fronts
je viendrai tranquillement avec mon reste de soleil dans les bras recommencer ta tendre érosion
je crois qu’aimer c’est cela
B.

Nuancier . Sépia

un œil me jauge
l’air est une grande plaque argentique qui prétend en découdre avec mon image
elle ferait presque trembler son regard aquatique
sa cassation douce remportée sur la peine du vivre
elle ferait presque trembler sa fleur sans âge répétée sur l’innervation des pierres et dans les grands mouvements sépia du ciel
son silence si fièrement vulnérable sur la place publique
Barbara Auzou.
La mer se hérisse de plumes / Gabrielle Althen

la mer se hérisse de plumes
Enfance , un doigt de vent écrit sur terre !
Et tout cela fait deux jeux pour un salut
Au bout du soir
Proche l’abîme
Le tout s’invente entre des ailes
O colombe , tu chuchotes
Ce bel ordre
Et la neuve symétrie
De deux bleus sobres qui s’absentent!
Désarmée / Laura Cahen
Haïku CXCVIII

près de toi je sais
que l’équilibre est pourtant
l’entière révolte
Barbara Auzou.
Non tu n’as pas de nom / Anne Sylvestre
- « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. »
Simone de Beauvoir
Fugacité CCXLVII
Photo Julie

toutes fleurs abandonnées
toutes coulées
c’est une femme toute entière dans l’instant versant candidement le sel bleu du vent
et ton cœur va buissonner au creux d’une musique sous-jacente
d’autant plus douce qu’elle sert à tourner là-bas le lait des nébuleuses
Barbara Auzou.
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