10mn 35…
Les conversations sur le temps peuvent tout contenir…
Quelque chose comme l’ère primaire du sens…
MD.
10mn 35…
Les conversations sur le temps peuvent tout contenir…
Quelque chose comme l’ère primaire du sens…
MD.
Les plus jeunes doivent reprendre le vers en rouge et les plus grands, celui en bleu.
Souvenir Affectueux.
II y eut un grand rire triste
La pendule s’arrêta
Une bête fauve sauvait ses petits.
Rires opaques dans des cadres d’agonie
Autant de nudités tournant en dérision
Leur pâleur
Tournant en dérision
Les yeux vertueux du phare des naufrages.
Paul Eluard.
Les feuilles tombent et ruissellent
Rires opaques dans des cadres d’agonie,
L’oiseau rouge des champs a perdu ses couleurs
Un livre fermé quelque part a eu peur
que les animaux pleurent des violoncelles
Clara F, 5ème.
Dans le monde merveilleux de la vie
Une bête fauve sauvait ses petits
Sous les yeux de spectateurs ravis
de voir qu’on n’existe pas en amateur.
Jade, 6ème
Rires opaques dans des cadres d’agonie
Miniatures
Musée imaginaire d’où sortent des cris
Ensanglantés
Entre des murs
Brouhaha
Rires d’effroi
Cœurs meurtris.
Héloïse, 3ème
Rires opaques dans des cadres d’agonie
C’est le monde, entendez-vous, qui peine à vivre
Naufragé de la mer noire et des rivières asséchées
Portant les contrées ravagées par la guerre.
Des soldats sur leur passage ne reste qu’un goût amer
Là où la vie naît, à un autre endroit, il meurt.
L’homme est joyeux et pourtant messager du malheur.
À croire que l’espèce humaine est angélique et démoniaque
Comme elle défend ses terres pour mieux attaquer ses habitants.
Aussi, l’on voit à quel point il est facile de mépriser
Contrairement à ce qu’on pourrait penser
Le plus dur est à venir.
Kimi, 3ème.
Les sourires sur les visages, la cause
Des rires opaques dans des cadres d’agonie
Un monde imaginaire
C’est notre raison de vivre
Nos prénoms ancrés
Sur des vieux papiers
La peau de notre existence
Ce pourquoi nous disons oui et non
Par crainte et par croyance
Clara G, 5ème
Il défie la peur
Se cramponne à son morne destin.
Il dégaine ses pleurs
Et ravale le temps.
Sensualité brumeuse
Il vacille entre les fentes de la mort
Il réprime son rire
Rires opaques dans des cadres d’agonie
Malédiction imprécise.
Domitille , 3ème
Un double diabolique
nous observe et nous tue
Clichés maléfiques
aux rires opaques
Dans des cadres
d’agonie.
Clémence, 3ème.
C’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux
Cette réalité seule elle seule et rien d’autre
Mon cœur le répète sans cesse comme une bouche d’orateur et le redit
À chaque battement
Toutes les autres images du monde sont fausses
Elles n’ont pas d’autre apparence que celle des fantômes
Le monde singulier qui m’entoure métallique végétal
Souterrain
Ô vie qui aspire le soleil matinal
Cet univers singulièrement orné d’artifices
N’est-ce point quelque œuvre de sorcellerie
Comme on pouvait l’étudier autrefois
À Tolède
Où fut l’école diabolique la plus illustre
Et moi j’ai sur moi un univers plus précis plus certain
Fait à ton image
Guillaume Apollinaire
C’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux
Voir une égyptienne cracher des bulles
et sur une barque chanter des acrobates,
Un magicien sur un âne
perdre ses couleurs magiques
et un dessin enfantin apparaître
sur une montagne rose.
Des rochers bleus se déchirent
et les acrobates reculent.
Clara F, 5ème.
C’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux
Malheureusement il est pris au jeu
Des cadrans et des clés
Sans espoir
Sans jamais espérer
Il se réfugie dans le noir
Et ne veut rien voir
Mais les souvenirs
me font revenir
À la réalité que je veux.
Fanette, 6ème.
C’était un photographe
Une pauvre phrase à la recherche de son paragraphe
dénué de maturité dénué de virtuosité
Ce n’était qu’un enfant malheureux
qui répétait sans arrêt:
Et moi c’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux.
Suzanne, 6ème.
Pensées échappées
Nostalgie revenue
Ces doux moments qui n’arrivèrent plus
Joie et incommensurable tristesse mêlées
Peu importe le destin
Seul compte le passé
Clé du cœur
Flèche du bonheur
Dont la pointe est indolore.Cicatrice qui me brûle
Feu intérieur qui gronde et me foudroie.
Et, de nouveau frappée
Rien ne pourrait plus m’égayer.
Un sourire triste sur mes lèvres
Caressant du bout de mes doigts
Les souvenirs d’un monde incertain
À faire briller chaque lendemain
Je ne désire rien de matériel
Je ne désire rien…
C’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux.
Kimi, 3ème
Aujourd’hui, certains des élèves ont travaillé sur La mort, l’amour, la vie de Paul Eluard. Le travail avait déjà été amorcé la semaine dernière et les deux premiers poèmes figurent ici.
La mort, l’amour, la vie
J’ai cru pouvoir briser la profondeur l’immensité
Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho
Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges
Comme un mort raisonnable qui a su mourir
Un mort non couronné sinon de son néant
Je me suis étendu sur les vagues absurdes
Du poison absorbé par amour de la cendre
La solitude m’a semblé plus vive que le sang
Je voulais désunir la vie
Je voulais partager la mort avec la mort
Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie
Tout effacer qu’il n’y ait rien ni vire ni buée
Ni rien devant ni rien derrière rien entier
J’avais éliminé le glaçon des mains jointes
J’avais éliminé l’hivernale ossature
Du vœu de vivre qui s’annule
*
Tu es venue le feu s’est alors ranimé
L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé
Et la terre s’est recouverte
De ta chair claire et je me suis senti léger
Tu es venue la solitude était vaincue
J’avais un guide sur la terre je savais
Me diriger je me savais démesuré
J’avançais je gagnais de l’espace et du temps
J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière
La vie avait un corps l’espoir tendait sa voile
Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
Promettait à l’aurore des regards confiants
Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
Ta bouche était mouillée des premières rosées
Le repos ébloui remplaçait la fatigue
Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours.
*
Les champs sont labourés les usines rayonnent
Et le blé fait son nid dans une houle énorme
La moisson la vendange ont des témoins sans nombre
Rien n’est simple ni singulier
La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit
La forêt donne aux arbres la sécurité
Et les murs des maisons ont une peau commune
Et les routes toujours se croisent.
Les hommes sont faits pour s’entendre
Pour se comprendre pour s’aimer
Ont des enfants qui deviendront pères des hommes
Ont des enfants sans feu ni lieu
Qui réinventeront les hommes
Et la nature et leur patrie
Celle de tous les hommes
Celle de tous les temps
Le Phénix
Editions Seghers, 1951
J’ai cru pouvoir m’envoler au loin
Des mauvais esprits, pourtant mes amis.
Je me suis perdue dans cet univers qu’est mon imagination
Comme la colombe enfermée s’acharnant à s’échapper
Une illusion non dissuadée du fait de son oubli
Je me suis étendue sur les vagues absurdes
Du monde absorbé par le vide des lueurs
La solitude me semble la pire échappatoire, ma meilleure amie
Je voulais unir nos ressemblances
Je voulais partager mes défauts avec les tiens
Rendre espoir à l’obscurité et l’obscurité à la lumière
Tout effacer qu’il n’y ait plus ni mal ni blessures
Ni néant là ni néant ailleurs
J’avais gommé le désarroi des sourires
J’avais éliminé les larmes de ce douloureux souvenir
Du vœu de vivre qui en est ressorti
.
Tu es venu mon cœur s’est embrasé
L’ombre a cédé, la lumière s’en est retournée
Et la terre s’est libérée
De tes paroles je me suis abreuvée
Tu es venue la tristesse était vaincue
J’avais une étoile un ange gardien sur terre je savais
Me retourner je me savais avancer
À chaque pas je gagnais plus de bonheur
J’allais dans tes bras j’allais sans fin vers toi
L’amour me faisait gage de son cupidon
Morphée me faisait rêver
me faisait espérer une aurore divine
Ses rayons emportant mon cœur
La bouche mouillée de la tristesse du monde
Le calme s’était uni à la paix
Et je restais fidèle à l’amour de puis ce jour
La terre humide l’océan si posé
Et la campagne a son soleil inchangé
La moisson et ses récoltes offriront leurs doux épis
Offrande du naturel quotidien
La mer fait chavirer tout navire incertain
Et la forêt donne aux arbres un foyer
J’accueille la nature en mon cœur
Se peut-il qu’il y ait un bonheur?
Les hommes sont faits pour vivre en harmonie
Pour comprendre pour apprendre pour s’aimer
Je me suis endormie
près du fleuve
sur les vagues absurdes
d’un mariage d’eau et de feu.
Clara F, 5ème.
Les sentiments se confondent dans mon âme
le soleil a depuis longtemps asséché mes pensées.
Je me suis étendu sur les vagues absurdes
qui m’emportent à jamais
loin d’un monde rude.
Clara G, 5ème.
Je me suis étendu sur les vagues absurdes
Tu es venue le feu s’est alors réanimé
J’avais un guide sur la terre
Je savais que sur la seule pointe d’une herbe
Quelques odeurs semblaient veiller.
Enzo, 6ème.
Sur un sentier gris sans vie
Le soleil se couche envahi
Par les fantômes brumeux de mon esprit;
Je suis étendu sur les vagues absurdes
maintenant
De la lune qui fait son lit
Dans des draps rouge sang.
Alice, 6ème.
Je me suis étendue sur les vagues absurdes
d’un paysage farouche
se déroulant à ma bouche
comme de la soie effilochée.
ô le fatalisme permanent
et rude
et comme est déroutant
l’engrenage de la vie entêtée
qui veut que l’on avance en reculant!
Domitille , 3ème.
À bientôt avec ce poème de Paul Eluard: (en bleu le vers des plus jeunes, en rouge celui des plus grands.)
Souvenir Affectueux.
II y eut un grand rire triste
La pendule s’arrêta
Une bête fauve sauvait ses petits.
Rires opaques dans des cadres d’agonie
Autant de nudités tournant en dérision
Leur pâleur
Tournant en dérision
Les yeux vertueux du phare des naufrages.
J’avais indiqué ici le travail entrepris sur Victime de la réclame auprès des élèves de 4ème. Voici une copie qui répondait bien aux critères demandés…Bravo Amaury!
En 2017, près de 10 000 poètes amateurs s’étaient connectés sur le site du Grand Prix Poésie RATP www.ratp.fr/grandprixpoesie pour partager leur texte. Parmi eux, 10 lauréats ont eu la chance de voir leur œuvre affichée dans le métro pendant tout l’été tandis que les 100 finalistes du prix ont été publiés dans un recueil édité en partenariat avec Gallimard.
Cette année, les participants auront à nouveau un mois, du 14 mars au 15 avril, pour déposer leur poème sur le site du Grand Prix, chacun dans leur catégorie (la catégorie « Enfants » pour les moins de 12 ans, « Jeunes » pour les moins de 18 ans et « Adultes » pour les plus de 18 ans) et dans le format de leur choix (court – 4 lignes maximum – ou long –14 lignes maximum). Ils auront, par ailleurs, à l’instar des éditions précédentes, toute liberté sur le thème choisi et pourront opter à leur guise pour le vers ou la prose. Ils auront ainsi peut-être l’opportunité de compter parmi les lauréats du Grand Prix 2018 choisis par Raphaël et les membres de son jury et d’être lus par des millions de voyageurs chaque jour.
Musicien et écrivain, Raphaël a publié huit albums studios en tant qu’auteur-compositeur-interprète. Il a vendu des millions d’albums, donné des centaines de concerts des plus petites aux plus grandes salles, obtenu trois Victoires de la musique et collaboré avec de nombreux artistes. Il a également composé plusieurs musiques de films. Son dernier album « Anticyclone » est sorti en septembre 2017. Il est également l’auteur d’un recueil de nouvelles, Retourner à la mer, paru chez Gallimard sous le nom de Raphaël Haroche, lauréat du prix Goncourt de la nouvelle en mai 2017.
Vivian Maier, sans titre , 1956.
Proposez votre titre ou quelques mots.
Je termine cette série de photos sans titres de Vivian Maier ce dimanche…
Pensez à déposer vos mots!
Vivian Maier, sans titre. 1956.
Exemple du Cadavre Exquis Graphic par Marc M. Gustà, Bernat M. Gustà & Irene Alcón, 2011.
Comme nous étions privés de courant pendant la pause méridienne, je n’ai pu projeter comme prévu les fameux poèmes à trous. Aussi , j’ai proposé le jeu des cadavres exquis aux jeunes de l’atelier. (il faut bien s’adapter…)…Sans en suivre les règles toutefois puisque c’est moi qui donnait une série de mots à la volée à chacun d’eux…(Madame, Madame, vous me donnez encore des mots??!! . ça tombe bien, moi j’aime bien donner des mots…)
En voici quelques un:
À la foire, j’ai vu un bébé pleurer dans son landau. Quelqu’un lui avait jeté du persil orange en pleine poire. (Paola)
Dissèque les rêveries du fond des mers
Surfe sur la jonquille aux plis des merveilles. (Jade)
La machine à coudre se révéla parfaite pour doter de lunettes une chenille.(Zoé)
Les palmipèdes audacieux entraient dans les jupons citronnés de la grotte mystérieuse. (Achille)
Mouchez mitaines! Tant que le gosier devenu chignon ne sera! (Jade)
La table ondulée à coup de chevrotine sert de paravent aux cadavres. (Domitille)
Dans les trous de l‘espace dentelé s’avançaient des dromadaires et nous, dans nos cabanes, nous tremblions de peur.(Achille)
La permission en interdit , les bonbons de mon enfance tel un rouage de merveilles. (Gwenaïs)
La nuit passée, le père Noël , version haute-couture, s’est écrasé sur la mousse de mon toit et a fini en cascades sur le mur. (Ronan)
Chaque saison Minerve planque les cacahuètes de l’apéro en ses mouchoirs. (Capucine)
J’ai vu un daltonien manigancer, parapluie multicolore à la main et moulures dentaires en poche. (Héloïse)
La bougie du camion ralluma le rapace évanoui. (Paola)
Des bigoudis se jettent sur un marin qui retombe frisé sur une pelote rouge. (Paola)
Cette calamité fantasmagorique préparait une substance à base de laine effilochée (Héloïse).
Le parfum d’endive sur un lit déposé
agrémente d’un bleu endormi le vieux parchemin. (Jade)
Le train s’arrête à un aiguillage; j’ouvre mon livre de fantastique et une myrtille encapuchonnée s’écrase en un coulis sur ma page. (Achille)
Le cuir de la bicyclette a fait naufrage au large de l’église. (Clara.)
Toujours à partir des propositions de Christian Jacomino, du site Moulins à paroles , voici les poèmes 3 et 4 accompagnés des propositions des élèves…
Ronfle clocher
Où l’on entend tout le bruit de la cité
Coup par Coup
Où l’on entend marcher les petits pères
Où l’on entend mugir le curé amer.
Achille, 3ème.
Ronfle planète
Où l’on entend tout le souffle de la terre
Pied par Pied
Où l’on entend marcher les petits êtres
Où l’on entend mugir le vent amer.
Gwenaïs, 3ème.
Ronfle canard
Où l’on entend tout le bruit de la mare
Palme par palme
Où l’on entend marcher les petits canetons
Où l’on entend mugir les poissons amers.
Capucine, 4ème.
Ronfle Bébert
Où l’on entend tout le bruit de la terre
Respiration par respiration
Où l’on entend marcher les petits somnifères
Où l’on entend mugir le cauchemar amer.
Benjamin, 4ème.
Ronfle cimetière
Où l’on entend tout le chant de la terre
Caveau par caveau
Où l’on entend marcher les petits vers
Où l’on entend mugir le cadavre amer.
Mme Auzou.
Et le véritable poème:
Ronfle coquillage
Où l’on entend tout le bruit de la mer
Vague par vague
Où l’on entend marcher les petits crabes
Où l’on entend mugir le vent amer.
Ronfle coquillage
Ah ! je revois tous les bateaux de bois,
Les voiles blanches
Claires comme un matin de beau dimanche
Ailes de la joie.
Ronfle coquillage,
En toi je retrouve les beaux jours vivants,
Où les mouettes claquaient au vent
Dans un grand ciel bleu gonflé de nuages,
De nuages blancs signe du beau temps.
Ronfle coquillage.
[Dans l’anthologie Pin Pon d’or : Comptines, formulettes, berceuses, rondes, chansons, ritournelles, poésies recueillies par Armand Got, illustrées par André Hellé. Éditions Bourrelier et Cie, 1951.]
Murmures des voix de mon esprit,
Derniers refuges de la folie!
À sept ans comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses psychothérapies,
Se retrouver dans sa schizophrénie.
Ronan, 3ème
Éclaircie des jours de mon errance,
Derniers souhaits de la journée!
À sept ans comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses saisons
Se retrouver dans sa félicité.
Jade, 3ème.
Bruits des ruisseaux de mon enfance,
Derniers soupirs de la vie!
À sept ans comme il faisait bon
Après d’ennuyeuses commémorations,
Se retrouver dans sa pensée.
Gwenaïs, 3ème.
Crimes des pensées de mon enfance,
Derniers marchés de la guerre!
À sept ans comme il faisait bon
Après d’ennuyeuses errances,
Se retrouver dans sa colère.
Elise, 5ème.
Brevet des troisièmes de mon collège,
Derniers examens de la prison!
À sept heures comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses leçons,
Se retrouver dans sa maison.
Benjamin, 4ème.
Matin des jours de mon éveil,
Derniers fruits de la cueillette!
À sept heure comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses siestes
Se retrouver dans sa corbeille.
Kimi, 4ème.
Tertres des jardins de mon enfance,
Dernier refuge de la raison!
À sept ans comme il faisait bon
Après d’ennuyeuses études,
Se retrouver dans sa solitude.
Achille, 3ème.
Joies des herbes de mon enfance,
Derniers soupirs de la saison!
À sept ans comme il faisait bon
après d’ennuyeuses cérémonies
Se retrouver dans sa prairie.
Mme Auzou (en version Laura Ingalls)
Et le véritable poème:
Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
À sept ans comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l’encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.Ô temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d’oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.
[Les amis d’enfance. Quatorze poèmes inédits. Préface de Jean Follain. Avec un portrait du poète par lui-même. D’après la maquette de Christian Delorme. Bourges, Maison de la Culture, 1965.
Repris dans Poésie la vie entière. Œuvres poétiques complètes, préface de Michel Manoll, Seghers, 1978, p. 358.]
Je vous invite à aller lire le chapitre 2 (j’ai reblogué le chapitre 1 hier) du conte bnf de Max-Louis. C’est ici.
Joyeuses fêtes.
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