
L’ombre est vaine
toujours hantée par le beau spectre
de la mélancolie
et l’aurore est parfois si malaisée
les dictionnaires si lents que le récit
d’une vie semble dicté pas à pas
chaque nom y meurt en silence
au panier de ton épaule
à la tresse de tes bras
au blanc collier de ton cou
qu’il me soit permis de vieillir élégamment
qu’il me soit permis de parler bas
ne pas en avoir fini
faire provision d’existence
et garder l’œil bouclé sous la paupière
le sang froncé aux veines de l’enfance
du temps caresser le courroux
pour que la vie encore en chemise
fasse le lit des forces inaliénables
pour y inviter la nuit qui n’est
que mer en fleurs et niche de soleils
Barbara Auzou
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