
ce rose-là
j’invente parfois que c’est toi qui l’a posé
pour renouveler mon jardin
et la peinture complaisante de ce que l’on est
marche en dehors de moi sur ses hanches étroites
pour revenir vivre les choses vraiment
sur ce bout de terrain nu
pour bousculer la somme de l’installé
d’une douceur cérémonielle
le temps s’est couché sur le temps
des fleurs têtues de sororité reniflent
l’âme de ma constance
dans l’ombre des fenêtres des oiseaux
revenus du pays de l’enfance
se glissent entre ma peau accidentelle
et ma part voulue
et me proclament belle pour encore cent ans
Barbara Auzou.
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