Vous trouverez sur cette page les mots peints, collaboration entre le peintre Niala-loisobleu et moi-même…
Les mots-peints: A la butée des étoiles.
Voici À la butée des étoiles, ma seizième collaboration avec le peintre Niala.
(Acrylique sur toile. 100×100)
Dans les hauts jardins de l’imagination,
je te trouverai broyant la couleur
au revers du coquelicot éphémère,
accoudé au temps et à la butée des étoiles,
à fortifier la frêle charpente de la toile
que le couteau déjà entaille de son entière passion.
Je te trouverai absorbé dans l’intervalle
entre le geste et son intention,
entre la beauté et son interrogation,
au coeur d’une lumière différée,
à la torche ressaisie sur la cécité du jour
et dans le halo d’une certaine idée de l’amour.
Dans les hauts jardins de l’imagination,
tu me trouveras au dernier quartier lunaire,
sur la balançoire obstinée qui balaie le vulgaire,
à la strate du mot et à la nuque d’un bras de mer.
Tu me trouveras au sang bleu d’un théâtre mental,
à la mouette qui se cogne à la butée des étoiles.
Tu me trouveras dans l’étroit du mot,
dans l’écriture du ventre et son cachot,
entre le centre et le contour,
entre le dire et son silence,
au coeur d’une partition langagière,
à la torche ressaisie sur l’éphémère
et dans le halo d’une certaine idée de l’amour.
Barbara Auzou.
Les Mots Peints: La Saint-Jean venue.
Voici La Saint-Jean venue, ma quinzième collaboration avec le peintre Niala.
Acrylique sur toile. 100X100.
La Saint-Jean venue,
À nos robes de fumée,
À la suie de nos visages
Et de nos corps jumelés,
Nous nous sommes reconnus
Indissociables de nos rêves de cendres
Que l’on recomposait de nos mains
Cueillant l’orpin acidulé.
Ô l’exode joyeux à la joue de la verveine,
Du millepertuis et de la citronnelle
Humectés de rosée à faire reculer
Les mauvais présages dans l’arène
Folle d’un monde consumé.
Nous reprenions des chansons païennes
Et c’était la chair d’avant le sang,
Le sel sur les paupières, le pouls à la veine
Et sur le berceau du ventre maternel
Se posaient rouges les lèvres du silence
Qui lapaient la lumière rare de l’été.
Sautant par-dessus les braises incandescentes
Comme des ciseaux de lumière au couteau de la toile,
Nous dessinions à la bouche et au bûcher,
Des bras faits pour l’amour
Comme des béquilles sur le poids tremblant des jours,
Et nous nous endormions dans le solstice de nos rires
Et sous les étoiles.
Barbara Auzou.
Les Mots-Peints: La Maison d’ô.
Voici La Maison d’Ô, ma quatorzième collaboration avec le peintre Niala.
La Maison d’Ô – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 65×54
Bien sûr qu’il fallut en découdre
Avec le ciel et ses doigts de grand ordonnateur
Pour laisser l’âme étale souffler les heures
Inconnues des pendules.
Ô la très raisonnable démesure
De rites, de bouquets offerts,
De fruits mûrs lavés à grande eau
Et de seconde peau à l’allée jardinière
Mâchée de menthes sauvages.
Des légendes lacustres glissaient à la chevelure du large
En corps dépliés et ensoleillés d’existence,
Chevaux avides de présence
Accompagnant le temps qui passe au sable du pied nu.
Au réverbère de ses renaissances,
L’enfant s’endormait au ballon du soleil
Épousant son arrondi intime
Et il lui donnait des noms maritimes
Qu’il accrochait comme des drapeaux d’envie
Sur chacun des pilotis
De la maison d’Ô.
Barbara Auzou.
Les Mots Peints: Clématite, l’Herbe aux Gueux.
Voici Clématite, l’Herbe aux Gueux, fruit-fleur de ma treizième collaboration avec le peintre Niala.
Sur les ruines
D’un sol ancien,
Nous arrachions à pleines mains
Le papier à fleurs au plâtre des murs
Et démêlions patiemment
Les cheveux de la vierge
Tressés dans le questionnement
D’une nuit qui ment.
Comme il aura fallu veiller
Sur l’enfant que nous étions,
La main à ses mots
À ses buvards, à ses brouillons,
Sa présence envahissante
Et sa ligne s’enroulant à nos corps verticaux.
Nous ne savions pas alors la complicité des trains
Et la dissémination des graines qui voyagent
De gare en gare au fil d’un temps qui fait notre jardin.
Une lignée de mots rares fleuris sur un matin sauvage
Escalade follement le romarin.
La couleur s’exhale et nous l’aimons pour ses silences,
Sa frange de sable froissée aux doigts des saisons.
Pourpre, la patience de la clématite.
Pourpre, le souvenir d’un Nous qui nous habite.
Pourpre notre immobilité merveilleuse
Au secret de tous les herbiers que nous accrochons
Aux murs de briques comme des veilleuses.
Barbara Auzou.
Les Mots-Peints: La Mémoire des Muses 9
Voici ma douzième collaboration avec le peintre Niala.

Le monde s’écroulait chagrin
Dans ses doutes jaunes.
Et la persistance de ses papiers de suie
Qui pavaient des lendemains
Au tamis d’un tapis tissé brun
Laissait le corps fragmenté et la gorge aphone
A la râpe sèche de son lin.
Tant de saisons noyées dans le lit d’anciennes sources
Masse de sang arrêtée à la veine paresseuse du temps.
Ondulations
Et vertiges verts du souvenir
Accrochés aux toits du monde comme du linge de maison.
Dans ce trop peu de ciel
Il fallut bien consentir
À perdre
Pour regagner
Des matins clairs foulés
À la bride des sabots de printemps
Battant la mesure au jardin surpris
Si avide d’éternel.
Et qu’opposer à l’asphyxie
Sinon la secrète alliance
La paupière d’écume à la hanche
Et l’étreinte rapprochée du redouté sablier
Au ventre d’un matin sur territoire conquis ?
Et le vivant règne sur le vécu
Comme un défi
Que le vent bat joyeusement.
Barbara Auzou.
Le Soi trouvé au jardin: Les mots peints.
Voici Le Soi trouvé au jardin, fruit de ma onzième collaboration avec le peintre Niala.
Tableau et poème pour VIVRE, donner à VIVRE…
« Je suis de ceux qui aiment et non de ceux qui haïssent. » Antigone de Sophocle.
Le Soi trouvé au Jardin – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 100×100
La chanson qui nous chante
a des accents de vertes fêtes,
des doigts artisans qui lui donnent terre
et des refrains de menthe
à la corde et à la cambrure offertes.
La chanson qui nous chante
a fait provision d’automne.
Elle a établi son abri, sa cabane,
sa carrière silencieuse et aimante
à la craie oubliée et profane
et à l’écurie des hommes.
La chanson qui nous chante
a volé ses mots à la force du vent ému
aux lilas et aux pavots que tout contente
et à la fraîcheur d’un sol de pieds nus.
Devenus arbres sans contraintes
droits et à la sève joyeuse
nous dansons sous des ciels qui voyagent
dévêtus sans hâte aux paravents des nuages
et sans la moindre crainte,
nous tendons loin des mains travailleuses.
Devenus herbes folles et sans âge
sur l’aile nubile d’un air blond
nous nous rêvons et nous nous contons,
la nuque apaisée sur les genoux d’un jardin sauvage
qui veille, tutélaire, sur l’éclatement fécond de la figue
et sur le sanglot grave et profond d’un retour à soi
que désormais tout irrigue.
Barbara Auzou.
Les mots peints: Jardins Suspendus.
Voici Jardins Suspendus, fruit de ma dixième collaboration avec le peintre Niala. Cette fois l’écrit n’a pas précédé le peint mais a tenté la recherche d’une simultanéité à chaque étape d’une toile
qui se tendit finalement comme un miroir au jardin d’un 14 avril ensoleillé tenant ses promesses de printemps, de menthe et d’herbe fraîche.
JARDINS SUSPENDUS,
Niala
2018
Acrylique s/carton toilé 46×38
Jardins suspendus.
Hier encore un peu infirmes
Nous cherchions à tâtons les géographies intimes
Aux veines paresseuses de la route endormie
Et au crime perpétué en silence sur les corps engourdis.
C’est à la fenêtre peinte d’un vert jardin
Que nous nous mîmes en chemin, calmes et fous
Tenant le cadre solidement à deux mains
Comme on épouse comme on rejoint
Et les arbres nous pansaient dans l’idée floue qu’on avait d’eux
Nous bâtissant des jambes pour marcher
Et des lignes à suivre aux fronts qui acquiescent, heureux.
L’époque était à la terre et à l’essaim sensible des feuilles
Aux ventres blancs qui palpitent
Aux chiens qui réclament la balle pour revenir plus vite
Et à la croissance insolente de la clématite.
Illisible dans l’avant
Illisible dans l’après
Elle réclamait l’instant nu
Le seuil
La tendre retraite au pré de l’épousée
La menthe la mousse l’amour des jardins suspendus.
Barbara Auzou.
Les mots peints: Sérénité.
Voici Sérénité, fruit de ma neuvième collaboration avec le peintre Niala-Loisobleu.
Le texte cette fois a précédé le tableau mais les étapes colorées que j’ai pu apprécier en cours de réalisation picturale m’ont amenée à le revoir afin d’en atténuer le côté sombre bien plus présent initialement et de lui rendre ainsi le solaire qu’il méritait. Merci Niala. Il va sans dire que ce tableau lumineux m’est fiché en plein coeur serein.
Sérénité – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 65×54
Sérénité.
Quand il sera évident
Que la part d’ombre s’accroît
Sur un ciel de poussières et de sentences
Et reste perplexe au seuil du sensible lendemain,
Je prendrai ma mendiante par la main
Et fermerai ses yeux trop grands
Pour que cesse enfin la danse de la faim et du couteau
Et le chant inconsolable au ventre gorgé d’eau.
J’insufflerai la patience à l’insecte de son corps
Avant de le confier au fleuve qu’on remonte lentement
Qui berce la colère et conte au sampan
Des histoires d’amours solaires et de paravents d’or.
Rendue à la mer ravie, l’enfant intacte d’hier
Se balancera au croissant blanc
D’une sérénité lunaire.
Barbara Auzou.
Les mots peints: Double Je.
Voici Double Je, le tableau et son poème indissociable. Fruit de ma huitième collaboration avec le peintre Niala-Loisobleu.
Double Je – 2018 – Niala – Acryliques/contrecollé, encadré s/verre 60×80
Tu m’écris d’un temps sans âge
à faire fuir l’effroi des journées,
à forger des couleurs inventées
à l’orange de nos visages .
Tu m’écris pour arracher à la fatigue de parler
le mot nu qui manque au langage
et qui reste à la palette inconsolé.
Tu m’écris contre les poussières éprises de peu
qui s’agrègent comme des sentences
au poumon en feu.
Et moi je peins
et crie à la porte fermée des hommes
et à la fleur de coton pendue à la fenêtre
qui avorte de son jour.
Je peins et crie à tromper la nuit économe
pour lui faire croire au matin,
pour mordre les douleurs sur les lits du passé
et faire renaître l’enfant lointain.
Je peins
et crie contre l’injure du banal
à en découdre sans fin
au miroir du double je.
S’il y a un vide
c’est qu’il est ardent
écris-tu.
Et c’est au pinceau d’un ciel qui s’était perdu
que nous accrochons des printemps
comme autant de ventres lavés de larmes.
Barbara Auzou.
Quand les mots et les tableaux se répondent (7): « Cartes sur table ».
Voici Cartes sur table, septième collaboration entre Le peintre Niala-loisobleu et moi…
J’emprunte à Niala ces mots-là: Histoire vraie de la fiction des chemins.
CARTES SUR TABLE
2018 – NIALA
Acrylique s/contrecollé, encadré s/verre 60×80
Et toi,
dans l’herbe tendre de ton regard
rompu à la cadence ,
savais-tu que les femmes dansent
non pour les loups mais pour elles-mêmes
ravivant le souffle de leurs sœurs
à la harpe de leurs corps tendus de silence ?
Quand le blé est frappé par la rouille,
elles réparent la faute de la fée enfuie
un lendemain d’amour piqué à la quenouille
d’un nouveau jardin qui l’attendait sous la pluie.
Elles empruntent alors des rues traversières
qui te demeurent à jamais inconnues
et dans l’humus de leur histoire,
il fait parfois tellement noir
que les instincts endommagés
aux grandes nuits et à la ronde
se sont tus.
Toutes les femmes savent cela :
l’impérieux besoin de rentrer chez elles
et de se baigner dans leurs eaux ;
et de l’ombre et de la lumière l’âpre combat,
et la permanence du sang sur la clef perdue
au fond d’un champ.
Il fallait jouer cartes sur table et en valse lente
pour que l’énigme reste l’énigme
qui déçoit son horizon d’attente.
Et l’orange maintenant peut devenir bleue
Rien ne ment au bourgeon d’un DEUX
Qui fleurit à l’épaule d’une tierce présence.
Alors elles tournent et célèbrent leur formidable entente
aux roseaux des doigts que rien ne semble plier,
sinon à la fin de la danse
cet orgueil démesuré
à demeurer aux yeux du peintre :
L’ineffacée.
Barbara Auzou.
Quand les mots et les tableaux se répondent…(6)
Voici Delphys-La Matrice, ma sixième collaboration avec le peintre Niala-loisobleu.
Ne faire plus qu’un
à la douleur et à la source .
Naître à la nuit qui s’anime.
Piétiner les spasmes du souvenir
et les traces d’hiver aux yeux morts,
des générations entières que plus rien n’arrime.
Et puis mourir.
Dans le grand bain de la lave aveugle
du rejet et du partage,
un enfant que j’ai connu
et dont je garde l’empreinte du visage
façonné au moule flou d’une innocence sans âge
jetait des cailloux aux miroirs sans tain
pour que s’érigent insatiables les clairvoyantes alchimies
aux reliefs des ventres de couleurs et des chauds croquis.
Et, déjà , au ciel du lit, le vent tournait lentement
(Quel forfait pour un printemps !)
qui rendraient plus rouges et plus sucrés
les fruits de l’amour au brûlant compotier.
Barbara Auzou.
Quand la peinture et les mots se répondent…Entité.
Voici ma cinquième collaboration avec le peintre Niala-loisobleu.
Entité – 2018 – Niala – Acrylique s/Canson, encadré s/verre 30×40
Une époque comme on n’en vit jamais
de fruits mûrs se tenant loin
des saisons et des capricieuses lunaisons.
Une époque à cueillir au sang frais
du matin les pommes rouges qui murmurent
À la caresse d’un ventre toujours en été.
Les bras de la nuit en corps d’orchestre
redonnent le sucre délectable aux gestes
généreux des récoltes et délestent
du laborieux accord des instruments
Qui trop vite au gourmand s’empressent
Et à l’écorce de l’épaule arrachent et blessent
Sans redistribuer la framboise
Au tambour du jardin suspendu.
Et à la toile et à l’enfant et à l’oiseau
Sur l’oreiller d’une branche là-haut
Qui tient du printemps les promesses
Ce sont des rêves de myrtilles et de grenades
Provisions
À profusion et loin des tumultes
Le peintre qui s’apaise comme on exulte
Inscrit à la pulpe du pinceau la chair de la fraise.
Barbara Auzou.
La chambre de Don Quichotte.
Voici ma quatrième collaboration avec le peintre Niala-loisobleu.
La chambre de Don Quichotte – 16/03/2018 – Niala
Acrylique s/Canson, encadré s/verre 30×40
Au galop furieux des cœurs fous
s’emballe la roue, pilon à la poitrine
qui écrase rouge et turbine
claque, éclate en orageux déversoirs
vocifère la colère des grands soirs.
Il brûle elle revient il repart
Il l’épouse elle refuse , feux noirs
allumés aux yeux du redresseur de torts
enragé à vouloir faire de l’auberge un château enchanté
toujours toujours à l’armure et encore
à raviver de la Dulcinée les flammes
et à ses yeux furieux la braise
qui sert de bûcher au cadavre de ses chimères
aux pales du moulin à vent qui aplatit l’orgueil à son aise
comme on adoube
comme on enterre .
La jeune laboureuse, belle allure, jolie monture, avait ce soir-là
revêtu le costume d’un taureau impérieux à qui on n’en compte pas.
Mais le moulin en cette nuit d’orages organiques
dévia le vent d’une histoire destinée à jaillir dans le monde.
Amour et Sérénité au sein d’une chambre bleue se trouvèrent réconciliés.
Et aux cendres d’un matin, ce qu’il restait à moudre au moulin d’une table ronde :
-As-tu bien dormi ma Dulcinée ?
-Oh oui ! Et toi, mon chevalier ?
Barbara Auzou.
Le Tremplin.
Voici ma troisième collaboration avec Niala-Loisobleu.
D’après le tableau : Le Tremplin.
La Vie, l’Amour 7 – 2018 – Niala – Acrylique s/carton-bois 50×70, encadré s/verre
Aux rideaux d’un rêve roux, le souffleur à la fosse arraché n’a plus assez de mots pour compter ce qui s’ajoute ou se soustrait à la rétine déroutée.
C’est l’heure sanguine en ventre d’agrumes.
À peine l’étreinte d’une amertume , le temps de voir au vent se déployer une guirlande d’enfants sans âge, aux genoux et à tous les étages.
Et l’on se demande encore si l’on a assez bercé le père tombé à la terrasse d’un café.
Au caniveau, le sac de jouets crève au soleil d’un tendre assemblage.
Peut-être qu’au dernier acte et au leurre des pâturages, d’autres enfants auraient connu la grâce d’avoir désappris à l’âge tendre ce que les murs de l’école avaient ravi
pour mieux le rendre un beau matin couleur d’oranges
au souffleur en pleurs
sous le strapontin.
Barbara Auzou.
Mots peints et Mots écrits…Manifestation de la Muse.
Comme Niala-Loisobleu a peint à partir de mon poème pouls (c’est ici) , j’ai de mon côté écrit à partir de son tableau : Manifestation de la Muse ci-dessous.
Sous la caresse fortuite d’un soleil ravi qui tressaille et ruisselle, le langage du ciel, trop jeune pour une nuit qu’on lui impose en bouquets de pacotille, a épousé les mots rares, les mots embués et les secrets de coton chuchotés au bleu des draps, au chaud des billes
et
C’est la beauté du monde qui s’y penche pour mieux boire
Amphore
Encore
Elle n’est pas moi mais je tiens tendre la main abandonnée de l’autre qui déjà a couché son visage de pierre qui fut et sera le mien, celui de tous les matins, celui du fond des âges
Et qui s’étage contre la charge du monde à l’aube d’un pinceau bleu et au menton assoiffé de l’enfant avide, le doigt sur la mappemonde, étourdi d’images
En Corps
Encore
Et il peint des chemins de ciels clairs qu’un rien amuse.
Le soleil a rendez-vous avec la lune. Elle a enfin cessé de l’attendre s’abreuvant aux rivages tendres d’un ciel réconcilié
À la marge
Et à la manifestation de la Muse.
Barbara Auzou.
Quand les mots et les couleurs se répondent…
Ci-dessous mon poème POULS peint par Niala-loisobleu…
POULS
Pourtant
Pourtant
Partout
Des fleurs poussent au filet et au fusain de pièges de papier et les mots peints parcheminent des profils trop épris de pourtours flous
Reprisent
Encore
À la poitrine féroce et lourde la forme et le fond défiant le feu-follet de la peur
Pouvoirs
Pour voir
Aux poumons de peu à la proue poreuse qui répond épouse repousse retient
Respire
Palimpseste de la joue épanchée à l’épaule en aparté pour recoudre le fil fendu des pluies fauves affolées poursuivant promettant persiflant en pure perte et
Permettent
Au pied effaré
la fuite
la refonte
Par la porte
La fenêtre
Ou le ponton
Barbara Auzou.
Illustration: POULS – 2018 – Niala – Acrylique s/Canson, encadré s/verre 40×50.
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