
je vois mieux chacun
des oiseaux levés dans cet été de stupeur
j’entends mieux l’animale inquiétude
qu’ils colportent à l’extrême bord
de tout ce qui veut enclore les cœurs
et je pose mes mains sur le ventre de la terre
en pensant à ce que ta main dévêtue a comblé
quand tu m’as touchée d’une exception
toute fraîche encore d’enfance
cette année l’automne en avance
prépare ses feux sur des feux anciens
encore chauds
il faudra bien que la paix éclate quelque part
sur des bouquets de tessitures sincères
sur des sourires radieux où se presse
la foule contenue de mots nouveaux
prends-moi par la taille de la vie
et interdis moi pour toujours le moindre négoce
Barbara Auzou.
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