J’suis plus d’ton âge,
Mais t’as le goût, a m’regarder,
Premier voyage.
Je plie le cou, sous tes baisers.
T’as poussé doucement ma porte
Refermée
Et tu m’as dit, en quelque sorte:
« Je voudrais t’aimer. »
Et, dans le vide où je m’avance,
Un peu cassée,
Sans plus rien voir,
Plus rien savoir, rien écouter,
T’as dit « je veux »
Avec ferveur.
Tu t’es couché
Aux sables mouvants
Des amours condamnées.
Mais t’as le goût, a m’regarder,
Premier voyage.
Je plie le cou, sous tes baisers.
T’as poussé doucement ma porte
Refermée
Et tu m’as dit, en quelque sorte:
« Je voudrais t’aimer. »
Et, dans le vide où je m’avance,
Un peu cassée,
Sans plus rien voir,
Plus rien savoir, rien écouter,
T’as dit « je veux »
Avec ferveur.
Tu t’es couché
Aux sables mouvants
Des amours condamnées.
Nos saisons ne sont plus les mêmes.
Tu es printemps
Je suis hiver
Et la saison de nos je t’aime
Pourrait nous mener en Enfer.
Tu es printemps
Je suis hiver
Et la saison de nos je t’aime
Pourrait nous mener en Enfer.
J’suis plus d’ton âge
Mais j’ai bonheur a t’regarder.
On fait voyage
Dans une vie
Recommencée.
Tu pousses doucement ma porte
Entrebâillée
Et j’ai tout le ciel en escorte
Pour voyager
Et c’est cadeau
De t’attendre, de te rêver,
Et c’est cadeau
Pour offrande,
Tous tes étés,
Et c’est cadeau.
Le jour se lève
Pour se poser
Sur les matins
D’un nouveau monde
Réinventé.
Mais j’ai bonheur a t’regarder.
On fait voyage
Dans une vie
Recommencée.
Tu pousses doucement ma porte
Entrebâillée
Et j’ai tout le ciel en escorte
Pour voyager
Et c’est cadeau
De t’attendre, de te rêver,
Et c’est cadeau
Pour offrande,
Tous tes étés,
Et c’est cadeau.
Le jour se lève
Pour se poser
Sur les matins
D’un nouveau monde
Réinventé.
Notre saison est la même,
Toi le printemps
De mes hivers
Et la saison de nos je t’aime,
C’est la saison des Enfers.
Toi le printemps
De mes hivers
Et la saison de nos je t’aime,
C’est la saison des Enfers.
Un jour, demain, je partirai
Sans rien te dire, sans m’expliquer,
Demain, demain,
Mais avant, que plus loin
Notre vie, à la dérive
Soit emportée,
Avant, oublions, tout
Et partageons l’instant
De cet instant,
Ta vie, ma vie
Avant l’orage
Où tout s’éclate
Foudroyé.
Que l’on se fonde, se confonde
A nous aimer,
Fermons doucement notre porte
Et, cachés,
On aura le ciel, en escorte
Pour rêver
Et sans mémoire, plus rien savoir
Mais vivre
Juste l’instant, de ce présent,
Le vivre,
Aux sables mouvants
De nos amours condamnées
Les saisons,
Qu’est-ce que ça peut faire?
On va s’aimer.
Sans rien te dire, sans m’expliquer,
Demain, demain,
Mais avant, que plus loin
Notre vie, à la dérive
Soit emportée,
Avant, oublions, tout
Et partageons l’instant
De cet instant,
Ta vie, ma vie
Avant l’orage
Où tout s’éclate
Foudroyé.
Que l’on se fonde, se confonde
A nous aimer,
Fermons doucement notre porte
Et, cachés,
On aura le ciel, en escorte
Pour rêver
Et sans mémoire, plus rien savoir
Mais vivre
Juste l’instant, de ce présent,
Le vivre,
Aux sables mouvants
De nos amours condamnées
Les saisons,
Qu’est-ce que ça peut faire?
On va s’aimer.
J’suis plus d’ton âge
Mais c’est bonheur de t’regarder.
On fait voyage
Dans une vie
Recommencée…
Mais c’est bonheur de t’regarder.
On fait voyage
Dans une vie
Recommencée…
Page jaunie d’un coin bouquiniste
près de notre dame
j’écluse
en matière sur la table
la chandelle grelotte
tu t’approches
le feu de ton âge
allumé
au bout des yeux
la bouche en vie d’aimer
la porte s’ouvre la nuit se tire
cabaret où je revis
le silence chanter…
N-L
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Qui chante là quand toute voix se tait?
Qui chante avec cette voix sourde et pure un si beau chant?
Serait-ce hors de la ville, à
Robinson, dans un jardin couvert de neige?
Ou est-ce là tout près, quelqu’un qui ne se doutait pas qu’on l’écoutât?
Ne soyons pas impatients de le savoir puisque le jour n’est pas autrement précédé par l’invisible oiseau.
Mais faisons seulement silence.
Une voix monte, et comme un vent de mars aux bois vieillis porte leur force, elle nous vient sans larmes, souriant plutôt devant la mort.
Qui chantait là quand notre lampe s’est éteinte?
Nul ne le sait.
Mais seul peut entendre le cœur qui ne cherche la possession ni la victoire.
La Voix/ Philippe Jaccottet
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Entre soie l’écorce ouvre le col de l’arbre
La voix tapis tire ses navettes
Monte à bas yeux le galop
de l’atelier…
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Je te frôle
Je te parle de voir plus loin que la saison hostile
et que le vol tranchant du jour qui ennuage le ciel pâle de ta nuque docile
pour changer à la gorge du mot le râle en un rire de cascades aux pieds nus
Considère
que la seule saison claire attardée au pli de ton bras définitif n’est plus l’asile ordinaire de tes espoirs déçus
désormais chassés de la maison et de la bretelle de ton épaule
Barbara Auzou. Dans l’Atelier II
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La peinture à l’ô est la plus difficile…
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l’aqua tique???
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Que ce texte est beau et tellement parlant pour l’Homme qui n’a que l’âge de ses jambes. Bisous Barbara,
Charef.
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Je t’embrasse Charef
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La vidéo ne peut être vue…
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Vivre l’instant, s’aimer au présent. Bon après midi Barbara.
Yvonne
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A toi aussi Yvonne
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