Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd’hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu
Emplissant tout à coup l’univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais je voyais l’avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Quoi toujours ce serait la guerre la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l’enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d’idoles
Aux cadavres jeté ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Louis Aragon
Belle illustration de l’automne.
Cordialement
Michel
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Merci à vous…
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🍁♥️
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Bien si aucun nuage ne s’avançait ce ne serait pas l’automne
Seulement voilà ce n’est pas en vin que la vendange est absente
N’est-elle une représentation solaire ?
Alors le pampre gorgé, la cuisse rebondie de la grappe aspirent à la joie
Bacchanales festivités d’amour, portées en toasts, bon jour Ma !
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Automnal baiser pourpre, mon Alain…
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Pourpre de pulpe, Ma…
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J’aime bien la comparaison entre la mémoire du soleil et les couleurs de l’automne.Je l’ai compris comme ça.
Très beau poème
Bonne journée
Pierre
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Merci à vous Pierre….
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M’accorderez-vous le droit de reprendre voici tant ces quelques vers que j’accompagnerai d’une de mes photos ? merci d’avoir la gentillesse de me répondre.
Cordialement
Michel
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Si vous le souhaitez oui et si vous mettez le lien vers le poème d’origine.
Cordialement.
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Bien évidemment je râle assez lorsque des administrateurs sans vergogne, viennent « piquer » des articles (ou portions d’articles) sur mon blog sans indiquer les réf. C’est un minimum de décence, de respect des auteurs originaux, que de mettre les origines des contributions. Si un jour vous parcourez mon blog, vous pourrez constater que tous les articles sont référencés.
Merci pour cette autorisation.
Agréable journée
Michel
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Que c’est joliment dit…
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merci à vous, Domi…
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