Tendres tumultes

assise là sur le dos d’un ciel cannelé

je tends des câbles

je recense nos sommeils apaisés

dans l’agitation des vents

et dans un bleu qui se dilate pour nous faire entrer

ma couronne posée sur aucune victoire

souriant de manière immuable

à la belle impétuosité de l’eau

et à l’enfance des oiseaux comme s’il en pleuvait

m’entends-tu toi que j’écoute respirer

te parler de transparences de fleurs d’efforts

de soleils aimables

et de tous les rêves qu’il nous faut encore

pour tenir en balance longtemps

la saison incomplète de l’homme

et chasser l’intrus de sa poitrine

 

Barbara Auzou

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