De soi

retiens-moi ici

ce paysage qui est le nôtre

de manière la plus extrême

est d’un accueil si simple

que la durée juste y joue

dans les feuilles

entre les doigts

et cela va de soi

de soi le pas lunaire

et la lubie des mains

de soi le sourire que l’on cueille

sur le chemin des yeux

et si on ne sait pas toujours ce que voit

le poème

on sait à son visage ce qu’il en fera

pour l’instant il lui donne le droit

de rêver l’âme ouverte

contre l’arbre affectueux

qui fait son bois dans le bleu

et accroche des images

qui vous font pour longtemps une maison

amie du vent et berceuse de mots

 

Barbara Auzou

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