Lien sans âge

à la fin on n’a plus peur de tous ces voyages

plus loin que soi

on les contemple dans le miroir inversé

du matin

et c’est un lien sans âge un centre et un refrain

ce qui se pose là sur les rides de l’eau

déplace seulement la nuit un peu plus loin

avec ses oiseaux

et de tout ce qu’on endure

riant encore contre des murs de nuages essorés

contre le récit transi de nos vies accolées

au choc des images

et tous les cailloux pulvérisés que l’on tait

reste la page bleue que nous foulons souverains

et émus quand s’amuser tout seul soudain

ne suffit plus

et que l’on cueille les doigts noués au-dessus du temps

le pétale mouillé et gonflé de l’unité

 

Barbara Auzou

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