Fugacité DXLVIII

Photo Julie

nous sommes flâneurs sans bouger

sans autre chose que des mots de lune

dans le réseau des doigts

quelques écorces de feu sous les pieds

on arrache ce qui déborde nécessairement des saisons humides

pour en faire sa maison réversible

frottée de vents et de rumeurs d’ailes profondes comme des silences

on éteint nos larmes de bois

pour toujours retourner là où l’arbre commence

 

Barbara Auzou

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