
dénombre-moi les soleils
avant qu’il ne soit trop tard
fais-moi une place dans le mesclun
de tes saisons
que je sois tour à tour champignon
ou frais cresson bleu
le lieu d’un ailleurs
où la vague se fait des embruns
avant de reprendre son sillon
l’humanité est bien trop fatiguée
le pays d’ici bien trop ancien
pour l’aube vaste de nos regards
leur masse affolée de foin
et tu sauras quoi faire de mon lyrisme
de prairies
il est pour la liesse des troupeaux
quoi faire de mon geste droit
sur le tranchant de l’heure
c’est un pétillement de branches
pour les oiseaux en mal de nids
j’ai des bras à apaiser
la longue brûlure des choses à vivre debout
des hanches de mémoire
des mains encore
pour réconcilier la rectitude et l’instinct
la fin du jour et le roux pépiant
de son lendemain
Barbara Auzou.
sublime de douceur…
merci Barbara
je t’embrasse très très fort
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Merci Francine
Je t’embrasse très très fort aussi
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