Dans l’Atelier (XXIII)

Gygis2-Tahanea©Jean-Kape

Et pourtant

Partout le ciel excite la cruauté

sur les vergers mûrs

et mesure sa part d’excès

sur d’improbables gibiers

aux ventres éloquents.

 

On a froncé nos veines de marbre

et léché nos blessures.

Nous avançons vers une autre naissance

et rien ne pourra déranger

l’amoureuse transhumance.

 

Nous possédons toutes les directions

qui font alliance

avec la terre.Vos paysages de contrition

s’éteignent sous nos paupières

comme le jour secoue ses plumes entre les arbres.

 

Barbara Auzou.

 

6 réflexions sur “Dans l’Atelier (XXIII)

  1. Comme des tunnels creusés sous le delta
    la veine aux varices fut tirée à bout portant

    Alors d’un scénario de soulèvement d’envol
    deux oiseaux blancs restèrent seuls à couver

    Les dieux bridés d’une jaune race
    maquillant l’épouvante en taille douce du pouvoir

    Sur les fumées des incendiaires névrosés
    quel phénix hors l’Eros du jour se tiendra en l’air ?

    N-L

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    • « On dit
      Que des barques paraissent dans le ciel,
      Et que, de quelques-unes,
      La longue chaîne de l’ancre peut descendre
      Vers notre terre furtive.
      L’ancre cherche sur nos prairies, parmi nos arbres,
      Le lieu où s’arrimer,
      Mais bientôt un désir de là-haut l’arrache,
      Le navire d’ailleurs ne veut pas d’ici,
      Il a son horizon dans un autre rêve. »
      Yves Bonnefoy

      La Longue chaîne de l’ancre, Mercure de France, 2008.

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