Et pourtant
Partout le ciel excite la cruauté
sur les vergers mûrs
et mesure sa part d’excès
sur d’improbables gibiers
aux ventres éloquents.
On a froncé nos veines de marbre
et léché nos blessures.
Nous avançons vers une autre naissance
et rien ne pourra déranger
l’amoureuse transhumance.
Nous possédons toutes les directions
qui font alliance
avec la terre.Vos paysages de contrition
s’éteignent sous nos paupières
comme le jour secoue ses plumes entre les arbres.
Barbara Auzou.
Comme des tunnels creusés sous le delta
la veine aux varices fut tirée à bout portant
Alors d’un scénario de soulèvement d’envol
deux oiseaux blancs restèrent seuls à couver
Les dieux bridés d’une jaune race
maquillant l’épouvante en taille douce du pouvoir
Sur les fumées des incendiaires névrosés
quel phénix hors l’Eros du jour se tiendra en l’air ?
N-L
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« On dit
Que des barques paraissent dans le ciel,
Et que, de quelques-unes,
La longue chaîne de l’ancre peut descendre
Vers notre terre furtive.
L’ancre cherche sur nos prairies, parmi nos arbres,
Le lieu où s’arrimer,
Mais bientôt un désir de là-haut l’arrache,
Le navire d’ailleurs ne veut pas d’ici,
Il a son horizon dans un autre rêve. »
Yves Bonnefoy
La Longue chaîne de l’ancre, Mercure de France, 2008.
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Merci….
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c’est l’encre de la luminosité vide
dans son dynamisme perpétuel
l’ombre et la lumière font cité
effrénée
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Merci Pierre…
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